Augmentation mammaire
Avant propos : la chirurgie du sein, une chirurgie intime dévoilée
La chirurgie d’augmentation mammaire est le plus souvent envisagée lorsque le volume des seins s’est insuffisamment développés à l’adolescence par rapport à la morphologie de la patiente ou lorsque qu’à la suite d’un amaigrissement, d’une grossesse, ou de variations hormonales importantes, les seins ont perdu beaucoup de volume – cette perte de volume peut être associée à une ptôse mammaire (poitrine tombante) avec une distension de la peau et des aréoles bas situées.
L’intervention peut aussi avoir pour objectif de corriger par la mise en place de prothèses mammaires, un volume de sein jugé insuffisant par la patiente, bien que ses seins soient normaux. L’hypotrophie qu’elle soit très évidente ou non est souvent vécue par la patiente comme une atteinte à sa féminité pouvant aller jusqu’au véritable complexe. Les chirurgiens plasticiens vérifient tous les jours que l’intervention peut avoir de réelles vertus thérapeutiques même dans le cas de patientes présentant déjà au départ un volume dit « suffisant ».
Il faut comprendre que pour une femme, en dehors d’une démarche chirurgicale, l’aspect esthétique de sa poitrine est non choisi. La caractéristique physiologique du sein féminin est son évolution drastique et inéluctable avec le temps : simple téton dans l’enfance, bourgeonnement à la puberté, cône à l’adolescence, sein ferme et rond de la jeune femme, puis poitrine pleine de la maternité, tombante de la maturité et pendante de la vieillesse. L’état « naturel » sera un bonheur pour l’une et une catastrophe pour une autre.
Dans nos sociétés, le corps, soi-disant « libéré » par la modernité, donc dévoilé devient un tyran : c’est lui qui impose à la femme une ascèse pour le conserver en état lorsqu’il est conforme aux canons esthétiques ou qui l’« extourne » hors du champ de la séduction, lorsqu’il ne l’est pas.
En ce qui concerne leurs seins, les femmes sont perdantes sur deux aspects :
• Le sein dévoilé a perdu de sa magie, son impact visuel s’est amoindri même s’il conserve une efficacité visuelle libidinale.
• La dictature de l’apparence mammaire se radicalise.
Le sujet de la chirurgie esthétique du sein met en évidence une sorte de schizophrénie collective. On veut un sein naturel mais sans la moindre imperfection. Cette exigence est de plus en plus intenable :
– Avec l’allongement de la durée de vie, peut-on raisonnablement demander aux femmes de vivre de plus en plus longtemps dans « l’après-plénitude » alors que les critères esthétiques se radicalisent ?
– Les femmes sont-elles condamnées à être toujours coupables quel que soit leur choix ? – Le sein augmenté dérange et est souvent qualifié de façon péjorative, mais le sein abîmé doit rester caché car il est honteux : « pas beau à voir ».
N’oublions pas que si le résultat d’une augmentation mammaire est visible pour les autres (donc assimilé à une démarche érotique), la patiente l’entreprend pour elle-même et sa démarche est avant tout entreprise pour se plaire à elle-même et reprendre confiance en elle.
Au final, la chirurgie mammaire est une démarche chirurgicale entreprise par la patiente dans une quête d’amélioration de son bonheur de vivre. Pour cette raison, le Docteur Le Louarn ne considère pas devoir répondre à n’importe quelle demande d’augmentation mammaire, mais s’attache à fournir la meilleure chirurgie possible à des patientes à même de bénéficier d’un mieux être émotionnel post chirurgical.