Définition et principes : plasties mammaires
A – Théorie et principes des la plastie mammaire
Les quatre types de plasties mammaires
La plastie mammaire pour hypertrophie
La plastie mammaire de réduction diminue le volume des seins dans le but de corriger les symptômes fonctionnels et psychologiques causés par une très forte poitrine.
La plastie mammaire pour ptôse : lifting des seins
La plastie mammaire pour ptose remonte les seins dans le but de restaurer l’aspect de la poitrine endommagée par l’âge, une grossesse, ou des variations de poids.
La plastie mammaire prothèses redonne du galbe et du volume
La plastie mammaire prothèses traite à la fois la ptose et un manque de volume, notamment lorsque les seins ont été vidés par des grossesses ou une perte de poids importante
La plastie mammaire de symétrisation
La plastie mammaire de symétrisation s’adresse soit aux patientes qui ont naturellement deux seins très différents, soit aux patientes présentant une asymétrie acquise à la suite d’une précédente chirurgie (esthétique ou cancérologique).
B – La plastie mammaire dans le détail
La rançon cicatricielle : les trois types de cicatrices
L’inconvénient majeur de la plastie mammaire est la présence inévitable de cicatrices sur les seins. Suivant le cas de départ et le résultat recherché, on pourra avoir un cicatrice en ancre de marine, verticale et/ou péri aréolaire. En pratique, le chirurgien détermine avec la patiente quelle est la forme souhaitable selon ses goûts et, si cette forme est obtenue au mieux simplement en regalbant, en remplissant éventuellement un sein un peu vide (dans ce cas il faut associer la mise en place d’une prothèse mammaire) ou, au contraire, en associant une diminution de volume à cette action de redrapage. Il explique également l’emplacement des cicatrices et leur évolution probable en fonction du type de peau de la patiente.
La cicatrice classique, dites en « T inversé » ou en « ancre de marine »
La cicatrice en ancre de marine est indispensable dans les ptoses importantes et la plupart des hypertrophies et enfin, lorsqu’on privilégie le galbe. La cicatrice forme un cercle autour de l’aréole, puis descend verticalement (en zone visible) entre l’aréole et le sillon sous-mammaire et se termine en un segment horizontal plus ou moins long dissimulé dans le sillon sous-mammaire.
La cicatrice verticale
La cicatrice verticale, c’est-à-dire limitée à la péri-aréolaire et à la verticale, sans cicatrice horizontale sous mammaire est réservée aux ptoses et aux hypertrophies modérées. Cette cicatrice est qualifiée par les anglo-saxons de Lollipop pattern (forme en sucette).
La cicatrice péri-aréolaire
La cicatrice dite péri-aréolaires siège autour du mamelon. Elle est réservée aux ptoses les plus légères. Cette technique est en pratique très rarement préconisée isolément, car elle donne facilement des seins aplatis style « œufs au plat » et présente un risque de « plissés soleil » autour des cicatrices si le volume à retirer est trop important. La technique péri-aréolaire est avant tout indiquée lorsqu’une prothèse mammaire est associée au traitement d’une ptose légère.
La technique opératoire
Les dessins préopératoires sont effectués sur la patiente debout avant l’intervention.
Après l’incision, le chirurgien dissèque les tissus pour retirer l’excès de peau et /ou de glande. Ensuite, il repositionne l’aréole à l’endroit prévu ; puis la peau et la glande et la graisse sont modelées pour aboutir au galbe désiré. En particulier le contour latéral externe du sein est défini pour que celui-ci reste positionné sur le devant du buste (comme avec un soutien gorge). Un « bâti » du premier sein est effectué. Une réalisation identique controlatérale est faite sur le deuxième sein. On vérifie alors le bond positionnement d’un côté par rapport à l’eau, avant de faire les sutures cutanées sur le deux seins.
Des drains sont mis en place en fin d’intervention si nécessaire avant un pansement modelant qui sera retiré dès le lendemain.
Les tissus enlevé pendant l’intervention sont systématiquement adressés à un laboratoire spécialisé pour un examen histologique (au microscope) afin de détecter une éventuelle maladie évolutive.
Bon à savoir
Une plastie mammaire peut-être effectuée à partir de la fin de la croissance, mais quelquefois avant, en cas d’hypertrophie entrainant des retentissements psychologiques importants et avérés.
Une grossesse ultérieure est bien évidemment possible, ainsi qu’un allaitement, mais ceci remet en cause le résultat esthétique.
Le résultat sera d’autant plus stable que le poids sera stable (il faut éviter les prises de volume qui distendraient les cicatrices autant que les pertes de poids importantes qui entraîneraient un affaissement secondaire). Il faut donc surseoir à l’intervention si vous prévoyez de faire un régime.
Le risque de cancer n’est pas augmenté par l’intervention et serait diminué en pourcentage en fonction du volume de glande retirée.